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On the road

Inanis (écrivain, photographe et chef-opérateur) et Julien (photographe et réalisateur)

ont parcouru le territoire français sur 21 000 km à la rencontre des habitants

pour mener à bien deux projets artistiques. Pendant 5 mois, ils ont voyagé à bord de leur 4L nommée Puppy,

floquée du nom des deux projets : Dans quel monde je suis/fuis.

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À bord d’une 4L,

Julien et Inanis sillonnent et filment

la France

Extrait de Ouest-France, 07 juin 2015

L’un est photographe et chef opérateur, l’autre réalisateur et photographe. Pour leurs projets artistiques,  ils font le tour de France en cinq mois et... en 4L.

Rencontre

Ils se sont rencontrés il y a quelques années, à un concert. Deux ans plus tard, Julien Ysebaert, réalisateur de courts-métrages, cherche un chef opérateur : il reprend contact avec Inanis. Les deux garçons, tous deux Parisiens, deviennent amis.

« Nous avons alors découvert que, chacun de notre côté, nous préparions des projets presque similaires », explique Julien. « Je suis plutôt timide, avoue Inanis, et j’ai toujours gardé une certaine distance en choisissant le média de la photo. Pour forcer un peu ma nature, j’ai pensé à ce périple afin d’aller au-devant des gens, les écouter, et faire d’eux un double portrait, écrit et photographique ». Une découverte. Un projet qui aurait pu s’intituler " Dans quel monde je suis ? ".

La démarche de Julien est, au départ, un peu différente. « Paris, la grande ville, ses bruits, le stress du travail, et, d’un coup, l’envie de fuir, d’aller à la découverte de ce pays, le mien, que je connais peu. Je sortais de la lecture du livre d’Henri Laborit Éloge de la fuite... Fuir mon quotidien, la ville : ça me parlait ». L’idée ? Un road-movie documentaire, évoquant sa rencontre des personnages et des paysages.


Cinq mois dans la 4L
L’avantage d’être à deux, c’est qu’on est souvent plus forts, et qu’on peut mutualiser les moyens. [...] C’est ainsi que, mercredi dernier, nous voyons débarquer devant notre rédaction, la 4L et les deux garçons. « Ah oui, une précision : nous demandons aux gens si nous pouvons les interviewer, les enregistrer et les filmer. Et, euh..., nous leur demandons aussi s’ils peuvent nous loger, ou, à défaut, nous prêter un coin de jardin pour notre tente ».
Le périple est prévu pour durer cinq mois. Il en est à sa 18e étape. « Nous avons commencé par Le Mans, la région de Tours (le seul endroit où ça a été un peu compliqué), le marais poitevin, Vannes, Lorient, Concarneau, et puis Quimper. L’accueil est stupéfiant ! Vous partez un peu désespéré de vivre dans un monde de rejets, et vous trouvez des gens ouverts, curieux, altruistes, généreux, complexes... » À Concarneau, tandis qu’ils filment les vagues, un homme s’approche. Il s’appelle David, il comprend. Il téléphone à Sophie, et voilà, c’est parti : ils mangent et dorment chez eux.

« Mais, précise Julien, ce n’est ni Nus et culottés ni J’irai dormir chez vous : nous ne filmons pas le moment de la rencontre [...] ». Jeudi, ils sont à Douarnenez. S’arrêtent « au feeling », croient en la magie de l’instant, à la rencontre imprévue. « Un truc bizarre, s’amuse Inanis, la plupart de ceux qui nous ont accueillis habitent une impasse... » â– 


Ronan GORGIARD

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